Environnement & bureau

XXmin

Le télétravail : une solution efficace contre le réchauffement climatique ?

Joséphine

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2022

L’été que nous venons de passer a été celui de tous les records. Le Monde titrait ainsi « l’été de la fin de l’insouciance », désignant ensemble les incendies, records de chaleur, orages et catastrophes, en cours et à venir.

 

Si depuis des années, scientifiques et associations nous alertent des risques liés au réchauffement climatique, et donc à nos émissions de CO2 (qui en sont la cause principale), cet été a achevé de leur donner raison et de convaincre les plus sceptiques.

 

Pour atteindre objectifs fixés par les Accords de Paris afin de demeurer en-dessous des 2 degrés de réchauffement climatique (et si possible 1,5), le chemin est encore long.

 

Si une transformation des comportements individuels est indispensable, jouer collectif est nécessaire. Cela implique notamment une action concrète et immédiate de l’État, des collectivités et des entreprises.

 

À ce titre, la façon dont les personnes travaillent et se déplacent a un impact considérable ; c’est le premier facteur d’émissions de CO2 en France. Si l’on prend le trafic aérien par exemple, 25% des trajets sont effectués pour des raisons professionnelles. Si ces déplacements restent occasionnels pour la plupart des collaborateurs, leur impact n’en reste pas moins très important.

 

S’agissant des trajets quotidiens « domicile-travail »,la voiture demeure le premier moyen de transport ; ¾ des français se rendent seuls en voiture au travail (ADEME), sans compter que les véhicules sont de plus en plus gros et polluants (+470% de SUV dans le monde en 10 ans ; ADEME).

 

Ainsi, le télétravail, surtout s’il est associé à une réduction de la taille des bureaux, peut engendrer une diminution importante des émissions d’une entreprise.

 

Cette transformation nécessite néanmoins une très bonne communication des équipes et une organisation adaptée ; c’est notamment pour cela que nous avons créé m-work – nous y reviendrons plus tard.

Les objectifs de réduction de nos émissions

 

Afin d’atteindre les objectifs de limitation du réchauffement climatique, les Accords de Paris ont, entre autres, fixé des objectifs de réduction de nos émissions gaz à effet de serre, et notamment carbone.

 

La France vise ainsi la neutralité carbone à horizon 2050 (Source : Stratégie Nationale Bas-Carbone), impliquant une division par 6 des émissions de GES sur son territoire par rapport à 1990.

 

Cette échéance implique une trajectoire progressive, avec comme étape intermédiaire une réduction de 40% à horizon 2030. Pour ce faire, il est impératif d’agir sur les différents postes d’émission, et notamment les transports, premiers émetteurs (39% ; ADEME) de CO2 en France.

Sur ce point, des initiatives ont commencé à voir le jour, comme le forfait mobilité durable, mais celles-ci sont loin d’être suffisantes.

 

Afin d’agir vite, les comportements individuels de chaque collaborateur ne suffisent pas et la réponse des entreprises doit être globale afin d’avoir un impact systémique indispensable.

 

Ainsi, le gouvernement a lancé récemment son groupe de travail sur le sujet de la sobriété énergétique, dont,dont le plan complet est attendu pour la fin septembre. Parmi les pistes évoquées, le recours au télétravail fait partie des plus prometteuses, aux côtés de la rénovation des bâtiments ou le développement de filières de reconditionnement par exemple.

 

Comment concrètement passer à l’action dans mon entreprise ?

 

Afin de mettre en place le télétravail de manière efficace dans son entreprise, et surtout au service d’une stratégie bas-carbone, il est impératif de respecter un certain nombre d’étapes (voir notre article sur le sujet). Il faut également communiquer clairement sur les objectifs de réduction de carbone, et les mesurer. C'est ce que permet m-work, à l'échelle de chaque collaborateur, équipe ou entreprise - je ne prends pas vraiment de voiture, mais cela donne un ordre de grandeur !

Au-delà de la réduction des émissions liées aux déplacements, il faut ajuster les bureaux afin de réduire leur consommation quand ils sont vides ou moins occupés.

Les effets rebonds (par exemple l’augmentation du chauffage pour un salarié qui travaille à son domicile) doivent être pris en compte dans la politique de travail flexible. Les bureaux doivent donc être adaptés ; en effet, la réduction de la consommation d’énergie ne fonctionne que si les surfaces sont revues à la baisse.

 

Concernant les déplacements, tous ne peuvent pas être évités, notamment pour les entreprises qui se situent hors des grandes villes, mieux desservies. À ce titre, organiser ses équipes à l’avance permet également de détecter des opportunités de covoiturage par exemple.

 

Conclusion

 

À la veille d’un hiver qui sera marqué par l’impératif de sobriété énergétique (dû aussi bien au réchauffement climatique qu’à la guerre en Ukraine), il est urgent d’agir. Certaines politiques simples à mettre en place peuvent avoir un impact très direct. Le télétravail en fait partie et doit être mis à l’ordre du jour pour les professions qui le permettent.

 

Pour en savoir plus sur l’impact potentiel du télétravail sur votre bilan carbone d’entreprise, vous pouvez directement nous contacter ou demander une démo sur notre site internet en cliquant ici.

 

 

 

Sources :

  • https://jancovici.com/transition-energetique/transports/benefices-environnementaux-envisageables-lies-a-lintroduction-du-teletravail/
  • https://www.ecologie.gouv.fr/emissions-mondiales-carbone-ont-fortement-augmente-au-cours-derniere-decennie-des-solutions-existent
  • https://agirpourlatransition.ademe.fr/particuliers/bureau/deplacements/teletravail-ca-change-quoi-planete
  • https://multimedia.ademe.fr/infographies/infographie-la-mobilite-ademe/
  • https://multimedia.ademe.fr/infographies/infographie-la-mobilite-ademe/