" Quand le travail est un plaisir, la vie est belle. Mais quand il nous est imposé, la vie est un esclavage", nous dit l’écrivain Maxime Gorki. Il en est de même avec le télétravail. En effet, un des grands reproches fait au télétravail est son caractère néfaste sur la santé mentale des individus.
Selon une étude réalisée par l’IFOP, plus de 65 % des télétravailleurs estiment que depuis qu’ils télétravaillent, leur état psychologique s’est dégradé ainsi que leurs interactions sociales. De plus, ils ont le sentiment d’être moins proches de leurs collaborateurs et moins impliqués dans la vie d’équipe qu’avant la mise en place du télétravail. Cependant, nombreuses sont ses vertus, gain de temps sur le déplacement pendulaire, baisse des coûts liés au transport…
Que donc, pensez du télétravail ? Est-il un remède au stress lié au travail, ou bien l’amplifie-t-il davantage ?
Dans quelles mesures, le télétravail nuit-il à l'état psychologique et en quoi celui-ci peut-il au contraire se révéler bénéfique ? Que puis-je mettre en place afin que celui-ci ne détériore pas ma santé mentale et qu'a contrario, il l’améliore ?
1) Le télétravail, nouvelle hantise des travailleurs
La frontière entre la vie professionnelle et la vie privée des individus n’a jamais été autant fragilisée qu’avec la mise en place du télétravail.
La gestion des horaires devient un véritable défi. Comment expliquer sans culpabiliser à ses collaborateurs que vous n’êtes plus disponible après 18h, car vous avez pris un rendez-vous médical ou bien tout simplement, car vous aviez prévu de vous promener.
De plus, durant la pause-déjeuner, vous êtes dérangés par divers bruits de notifications qui vous rappellent derrière votre poste d’ordinateur. Selon l'étude “The New Remote Work Era : Trends in the Distributed Workforce” de Vanson Bourne, 55 % des travailleurs se connectent en dehors des heures dites “normales” de travail, ce qui augmente le temps de travail effectif.
Ainsi, de plus en plus de salariés rencontrent des difficultés à poser une limite stricte entre leur temps de travail et leur temps perso. Les télétravailleurs se sentent très vite coupables de ne pas répondre dans l’immédiat quand ils sont à distance, pensant qu’ils vont être perçus comme des salariés peu sérieux lorsqu’il s’agit de travailler à distance. Les temps de repos perdent de leur qualité, car les télétravailleurs sont plus facilement angoissés de ne pas être disponibles. Selon un rapport de l’OIT (Organisation Internationale du Travail), presque 1 télétravailleur sur 2 se réveillent plusieurs fois la nuit contre seulement 29 % des travailleurs classiques.
En plus de la difficile gestion des horaires, s’ajoute la problématique de l’environnement de travail. En effet, tous les télétravailleurs ne disposent pas forcément d’un environnement idéal pour télétravailler depuis chez eux. Certes, l’entreprise est censée fournir au salarié l’équipement nécessaire à la mise en place du télétravail à son domicile. Mais dans les faits, ce n’est pas toujours le cas.
En effet, d’après l’étude Dares, 38 % des entreprises souffrent d’une minorité de salariés qui connaissent des difficultés dans l’utilisation des équipements relatifs à la mise en place du télétravail. À ce phénomène, s’ajoute une asymétrie de pouvoir qui découle de la hiérarchie d'entreprise, de ce fait, les salariés n'osent pas toujours demander de l’aide et du matériel adapté à leurs supérieurs.
En plus des équipements, la qualité de l’environnement de travail dépend des caractéristiques mêmes du domicile, notamment de sa superficie. Par exemple, s’il existe ou non une pièce au calme pour télétravailler comme un bureau. Dans le cas contraire, il faut alors télétravailler dans le salon ou dans la salle à manger, ce qui n’est pas toujours idéal. Les autres membres du domicile tels que les enfants ou le/la conjoint/e peuvent, eux aussi, perturber le cadre de travail. Selon l'INRS, seulement 67 % des travailleurs peuvent travailler dans un lieu calme. Les femmes, en particulier, sont 1,5 fois plus dérangées par leurs enfants lorsqu’elles travaillent depuis leur domicile que dans le cadre de leur travail régulier. Les brèves, mais répétitifs échanges avec les personnes tierces du foyer viennent perturber l’individu dans son travail et sont généralement source d'imprévu dans la journée du télétravailleur, ce qui lui génère une quantité de stress supplémentaire.
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Le télétravail procure une sensation d’isolement et de solitude. Les salariés se sentent plus facilement seuls chez eux. Ils passent la quasi-entièreté de la journée au domicile derrière leur ordinateur. Le relationnel à distance avec les collaborateurs est souvent dégradé. De plus, il n'est pas toujours facile de connaître les jours de télétravail de ses collaborateurs afin de se retrouver les mêmes jours au bureau.
La sensation d’isolement est encore plus forte quand les télétravailleurs ne disposent pas ou de peu de relations amicales en dehors de celles avec leurs camarades de bureau. Selon une étude de Malakoff Humanis, 40% des télétravailleurs constatent une dégradation de la qualité du lien avec leurs collègues.
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Enfin, le travail en distanciel peut avoir comme conséquence une baisse de la productivité pour certains salariés. En effet, les distractions au domicile sont nombreuses et il n’est pas toujours évident d’y résister. Ces distractions engendrent du retard dans l’avancée des projets, ce qui génère du stress et une sensation de culpabilité durant les temps de repos de ne pas avoir bien travaillé.
2) Le télétravail vecteur de satisfaction personnelle/ remède face au stress lié au travail
Le télétravail peut se révéler positif pour le bien-être psychique des individus. En réduisant les temps liés au déplacement, il offre aux salariés en moyenne 1 h 04 en plus dans la journée (selon une étude Dalia/Statista) qu’il peut ainsi utiliser à son gré. Ces heures supplémentaires permettent entre autre de se rendre à des rendez-vous médicaux sans avoir à poser une demi-journée de congés. De plus, on remarque une notable corrélation entre faible temps de trajet et bien être au travail. D’après le baromètre Paris Workplaces, les salariés effectuant moins de 40 min de trajet par jour s’estiment plus heureux dans leur travail et sont moitié plus à envisager de rester dans leur entreprise plus de 5 ans.
Les pauses-déjeuner peuvent être plus facilement partagées avec des membres de la famille ou des amis, que lorsque le salarié travaille depuis le bureau où par conséquent, il se sent plus contraint de déjeuner avec ses collaborateurs. De plus, les télétravailleurs déjeunent le plus souvent chez eux, ce qui leur permet de cuisiner et d’avoir une alimentation souvent plus saine que lorsqu’il déjeune à leur lieu de travail, en témoigne notamment les nombreuses idées de recettes de cuisine dédiées au télétravail sur Internet.
Le télétravail réduit d’une part les temps de transports, mais aussi ses coûts (essence et titres de transports). Il réduit aussi l’empreinte carbone, car encore plus de 74% des salariés se rendent sur leur lieu de travail en voiture (chiffres de l’INSEE). En limitant les trajets en voiture, les salariés font un bon geste pour la planète.
Une autre vertu du télétravail est le sentiment de confiance procuré aux salariés. Les salariés qui ont le droit au télétravail se sentent généralement gratifiés que leur employeur leur fasse suffisamment confiance dans leur capacité à travailler efficacement et sérieusement depuis leur domicile. Le télétravail peut donc être perçu comme une forme de reconnaissance pour les individus qui en bénéficient. D’après l’Accord National Interprofessionnel, il implique “une relation de confiance entre un responsable et chaque salarié en télétravail – et deux aptitudes complémentaires – l’autonomie et la responsabilité nécessaire au télétravail”. Il offre ainsi une certaine forme d’indépendance et de responsabilité dont ne bénéficie pas les travailleurs classiques.
Enfin, travailler depuis chez soi est vecteur de multiples atouts, en effet, l’environnement que nous côtoyons est plus calme, plus chaleureux et plus familier. Il permet aux salariés de profiter de leur domicile en dehors des week-ends.
Que faut-il en penser ?
Le télétravail dans la mesure où celui-ci s’applique de manière ponctuelle est positif pour la santé mentale des travailleurs. En travaillant depuis chez eux, les salariés sont épargnés de diverses sources de stress. Cependant, une balance est à mettre en place, le télétravail est positif pour le bien-être de chacun si on définit un cadre autour de celui-ci. Par exemple, il est vivement recommandé d’organiser un planning de télétravail pour ne pas laisser le temps à l’inconnu, planning que l’on partage aussi avec le reste de son équipe. De plus, certaines bonnes habitudes peuvent être adoptées telles qu’une rapide promenade le matin afin de bien démarrer la journée, des pauses régulières pour s’aérer...
Une dernière solution est l’adoption d’outil de gestion dédié au télétravail. C’est ce que propose entre autre l’entreprise m-work !
Qu’est-ce donc m-work ?
m-work est un outil entièrement intégré pour organiser et suivre l'organisation du télétravail de votre entreprise. Avec m-work, les managers peuvent favoriser le lien social, gagner du temps en organisant le travail hybride et permettre aux collaborateurs de se retrouver au bureau.
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